Autoportrait à l'oreille bandée
Cet autoportrait a été peint peu de temps après le retour de Van Gogh de l'hôpital après s'être mutilé l'oreille.
Le bandage proéminent montre que le contexte de cet événement est important. Van Gogh se représente dans son atelier, portant son pardessus et un chapeau. Est-ce qu'il fait froid dans le studio, ou est-ce le signe d'un manque de permanence ?
Son expression faciale est calme et mélancolique, comme s'il contemplait sa position d'artiste.
À gauche, une toile vierge suggère qu'il y a plus de travail à venir de cet artiste, comme en effet il y avait, et une estampe japonaise sur la droite se rapporte à un domaine d'un grand intérêt artistique pour lui.
Il s'agit d'une copie manipulée d'une véritable estampe de Sato Torakiyo, appartenant à Van Gogh et épinglée au mur de son atelier. Afin d'intégrer son propre visage dans la composition, Van Gogh a déplacé les personnages et le mont Fuji vers la droite.
Japon, un peu comme Arles, était un lieu d'évasion exotique dans l'imagination de Van Gogh, et les deux sont condensés ici, tout comme dans La Crau à Arles :Pêchers en fleurs (1889), également dans la collection Courtauld, dans laquelle une montagne enneigée en arrière-plan semble rappeler le mont Fuji.
Musée :Galerie Courtauld
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