Réserve de faune du Dja






Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse
Fondée en 1950, la Réserve de Faune du Dja fait partie intégrante des forêts tropicales denses qui forment le Bassin du Congo. Cette vaste aire de répartition est l'une des plus vastes et des mieux protégées des forêts tropicales humides africaines :90 % de sa superficie reste intacte. Presque complètement entouré par le fleuve Dja, qui forme une frontière naturelle, la réserve est particulièrement connue pour sa biodiversité et une grande variété de primates. Couvrant une superficie estimée à environ 526, 000 ha, la Réserve abrite de nombreuses espèces animales et végétales, dont plusieurs sont globalement menacés (gorille des plaines occidentales, chimpanzé, éléphant de forêt).
Critère (ix) :La forêt primaire de la Réserve du Dja est intéressante pour sa diversité d'espèces et son état vierge unique. Avec sa diversité topographique et ses trois influences biogéographiques et géologiques, elle possède un écosystème riche et varié qui reflète l'évolution écologique en cours dans ce type de milieu. Elle appartient au bloc forestier considéré comme le plus grand d'Afrique pour le maintien de la diversité biologique.
Critère (x) :La Réserve du Dja est l'une des forêts tropicales les plus riches en espèces d'Afrique. Il comprend l'habitat de nombreuses espèces animales et végétales remarquables, dont beaucoup sont menacés à l'échelle mondiale. Il compte plus de 100 espèces de mammifères, dont au moins 14 primates (dont plusieurs espèces menacées comme le gorille des plaines de l'ouest, chimpanzé, mangabey à col blanc, mandrin et perceuse). En outre, des espèces phares se trouvent dans la Réserve, comme l'éléphant de forêt en voie de disparition, et le perroquet gris d'Afrique presque éteint, bongo et léopard.
Intégrité
La réserve du Dja est l'une des forêts tropicales les plus vastes et les mieux protégées d'Afrique. Au moment de l'inscription au patrimoine mondial en 1987, 90% de la zone était considérée comme intacte et la pression humaine était faible. La Réserve abrite une population de pygmées Baka qui vivent de manière relativement traditionnelle et confèrent au site une valeur culturelle reconnue. L'agriculture et la chasse commerciale sont interdites, mais les Pygmées sont autorisés à chasser traditionnellement.
Au moment de l'inscription sur la Liste du patrimoine mondial, des milliers de personnes vivaient déjà aux abords de la Réserve. L'agriculture traditionnelle reste leur principale activité économique et la chasse leur principale source d'approvisionnement en protéines animales. Des prospections minières et forestières étaient également en cours dans la région. Aucun gisement n'a encore été découvert à l'intérieur de la propriété, mais les activités minières en périphérie pourraient nuire à son intégrité. La récolte de bois reste une possibilité, mais les contraintes légales et l'inaccessibilité de la région rendent cela improbable. La protection du bien contre ce type d'activité ainsi que contre d'autres menaces en dehors des limites du bien est essentielle.
Exigences de protection et de gestion
Au niveau institutionnel, la Réserve de Faune du Dja est gérée par le Dja Conservation Services (DCS), dirigé par un conservateur. La gestion de la Réserve bénéficie d'un appui important des partenaires de la coopération internationale du Cameroun à travers de nombreux projets. Un financement soutenu de la Réserve de faune du Dja est essentiel pour progresser vers l'autonomie financière et assurer un personnel et une gestion des ressources adéquats.
Au niveau opérationnel, les ressources naturelles affectées par la haute pression ont été identifiées et une stratégie locale de lutte contre le braconnage a été développée. Il y a des patrouilles régulières en forêt et sur la route dans et autour de la Réserve, et un cadre de coopération avec les exploitants forestiers pour un suivi continu de leurs concessions est en place.
Le renforcement de l'éducation et de la communication est vital pour la gestion du bien, notamment une sensibilisation accrue des populations locales et du grand public. La DCS est fortement engagée dans ce travail, et la mise en place d'une collaboration avec 19 comités villageois de vigilance est une priorité importante. Les principaux domaines de travail comprennent des questions prioritaires telles que la lutte contre le braconnage, collecte de données forestières, et le code des lois et procédures. Une boîte à outils juridique est également disponible et l'utilisation optimale des évaluations de l'efficacité de la gestion pour guider la gestion future du bien, y compris ses liens avec les zones voisines fait partie du processus.



Architecture classique
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