Réserve forestière de Sinharaja
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Englobant la dernière parcelle étendue de forêt tropicale primaire de plaine au Sri Lanka, La réserve forestière de Sinharaja est située dans la zone humide des basses terres du sud-ouest du Sri Lanka. D'une superficie de 8, 864 ha et allant d'une altitude de 300 à 1, 170 mètres, il se compose de 6, 092 ha de Réserve Forestière et 2, 772 ha de Réserve Forestière Proposée. Cette étroite bande de terrain vallonné englobe une série de crêtes et de vallées sillonnées par un réseau complexe de ruisseaux. Drainant à la fois au sud et au nord, cette matrice détaillée des cours d'eau se jettent dans la rivière Gin à la limite sud du bien et la rivière Kalu via la Napola Dola, Koskulana Ganga et Kudawa Ganga sur sa limite nord. Les précipitations annuelles au cours des 60 dernières années ont varié de 3614 à 5006 mm avec la plupart des précipitations pendant la mousson du sud-ouest (mai-juillet) et la mousson du nord-est (novembre-janvier).
Le Sri Lanka abrite 830 espèces endémiques, dont 217 arbres et plantes grimpantes ligneuses se trouvent dans la zone humide des basses terres. Parmi ceux-ci, 139 (64%) ont été recensés dans la réserve dont 16 espèces rares. L'endémisme de la faune est particulièrement élevé pour les oiseaux, 19 (95 %) des 20 espèces recensées dans le bien étant endémiques au Sri Lanka. L'endémisme chez les mammifères et les papillons est également supérieur à 50 %. Un certain nombre de personnes menacées, des espèces rares et menacées sont présentes dans la réserve, notamment :le léopard ( Panthera pardus) , Éléphant indien ( Elephas maxiumus ) , Langur endémique à face violette ( Presbytis senex ), Pigeon ramier du Sri Lanka ( Columba torringtoni ), Coucal à bec vert ( Centropus chlororrhynchus ), Étourneau à tête blanche du Sri Lanka (S turnus senex ), Pie bleue du Sri Lanka ( Cissa fleuri ), babbler à tête cendrée ( Garrulax cinereifrons ) et rouleau à gros bec du Sri Lanka ( Eurystomus orientalis irisi ).
Critère (ix) :Sinharaja est le dernier vestige relativement intact de forêt tropicale humide sempervirente au Sri Lanka. La flore du bien est une relique du Gondwana et constitue un élément important de notre compréhension scientifique de la dérive des continents et un site exceptionnel pour l'étude des processus de l'évolution biologique. Une caractéristique géologique d'un intérêt considérable est la présence de la zone basique de Sinharaja, avec la réserve située dans la zone de transition de deux types de roches importants caractéristiques du Sri Lanka ; le groupe du sud-ouest et le groupe des hautes terres.
Critère (x) :L'endémisme au sein du bien est extrêmement élevé. Protéger le dernier vestige viable de la forêt tropicale humide des basses terres du Sri Lanka, Sinharaja abrite au moins 139 espèces végétales endémiques au sein de deux principaux types de forêts :des vestiges de Dipterocarpus dans les vallées et sur les pentes inférieures, et forêt secondaire et broussailles où le couvert forestier d'origine a été supprimé. Seize des espèces végétales endémiques du bien sont considérées comme rares, y compris les palmiers endémiques Loxococcus rupicola et Atalantia rotundifolia .
L'endémisme de la faune est également élevé, notamment pour les mammifères, oiseaux et papillons, dépassant 50 %. Dix-neuf (95%) des 20 oiseaux endémiques du Sri Lanka sont présents dans le bien, qui abrite également le léopard et l'éléphant indien, qui sont toutes deux des espèces menacées.
Intégrité
La réserve forestière de Sinharaja forme une unité de conservation suffisamment grande pour la conservation in situ d'espèces rares et menacées tout en soutenant les processus d'évolution biologique en cours pour lesquels elle a été inscrite. Entouré de 13 autres zones forestières naturelles adjacentes qui offrent une couche de protection supplémentaire au bien, les limites cependant, nécessitent une définition et une démarcation plus poussées.
Des efforts sont également déployés par l'agence de gestion pour améliorer encore l'état de conservation de la réserve par le biais de la réglementation des utilisations des terres se produisant dans la zone entourant le bien, qui espère réduire davantage l'impact de l'utilisation intensive des terres sur les valeurs de Sinharaja. Abattage de bois illicite, les pierres précieuses et le braconnage continuent d'être une préoccupation en ce qui concerne les impacts sur les valeurs et l'intégrité du bien, mais le niveau élevé de soutien public à la conservation de la nature et le grand nombre d'organismes gouvernementaux impliqués dans la réglementation et l'approbation des propositions, se traduit par une forte opposition aux propositions d'exploitation des ressources.
Exigences de protection et de gestion
Classée réserve naturelle du patrimoine national le 21 octobre 1988, la majorité de la zone à l'intérieur du bien a été initialement déclarée réserve forestière le 3 mai 1875, offrant une longue histoire de protection. Le bien bénéficie du plus haut niveau de protection juridique en vertu de la loi sur le patrimoine national et les zones sauvages du Sri Lanka et presque toutes les forêts naturelles périphériques le long de la frontière ont déjà été déclarées forêts de conservation ou forêts classées en vertu de l'ordonnance sur les forêts. Les valeurs englobées par le bien ont été davantage reconnues lorsqu'il a été déclaré réserve de biosphère en avril 1978 et par la suite inscrit sur le patrimoine mondial.
Le bien du patrimoine mondial de Sinharaja est géré directement par l'officier forestier divisionnaire du Département des forêts, sous l'autorité du ministère des Terres et de l'Aménagement du territoire. Un comité directeur national coordonne les institutions pour Sinharaja en tant que zone de nature sauvage nationale, Réserve de biosphère et site du patrimoine mondial. Les pratiques de gestion et les recherches sont exécutées conformément aux prescriptions des plans de gestion respectifs, préparé pour la zone de conservation de Sinharaja ainsi que les forêts naturelles périphériques du bien, dans le cadre des directives de la politique forestière nationale. Les plans de gestion du bien, préparé en 1985/86 et 1992/94, mettre l'accent sur la conservation, recherche scientifique, gestion de la zone tampon, partage des bénéfices, et la participation communautaire.
Sinharaja bénéficie du plus haut niveau de protection juridique en vertu de la National Heritage Wilderness Area Act et un niveau élevé de sensibilisation environnementale de la communauté locale est extrêmement utile pour la mise en œuvre des prescriptions du plan de gestion. La dépendance forestière des communautés locales est très faible et le maintien de ce partenariat sain avec les communautés locales est la principale stratégie pour assurer la protection future de ce bien. Historiquement protégé du fait de son inaccessibilité et escarpé, Un terrain vallonné, le Département des forêts donne la priorité à la protection de la réserve plutôt qu'aux pressions du développement et à l'extraction des ressources. Le nombre de visiteurs reste faible avec l'entrée uniquement sur permis.
Les menaces contre les valeurs et l'intégrité du bien proviennent principalement de l'empiètement des cultures, notamment le long de la limite sud. Les aménagements entrepris en dehors du bien ont un impact indirect sur le site par le biais d'aménagements routiers qui ouvrent par la suite des routes et des points d'entrée dans le bien, faciliter l'exploitation forestière illégale et l'enlèvement des ressources, l'extraction illégale de pierres précieuses constituant également une menace. L'utilisation traditionnelle des produits forestiers est désormais limitée aux zones situées à l'extérieur des frontières. Les faibles niveaux de personnel entravent le maintien de l'ordre des infractions et un manque de financement est un obstacle à l'efficacité, gestion à long terme de la zone. L'agence de gestion, le Département des forêts du Sri Lanka a désigné la gestion de Sinharaja comme une priorité élevée, allouer des fonds selon les priorités énoncées dans le plan de gestion et les programmes de gestion en cours. �
