Élisabeth Louise Vigée Le Brun, Autoportrait

Élisabeth Louise Vigée-LeBrun, l'archiduchesse Marie-Antoinette, Reine de France , 1778, huile sur toile, 273 x 193,5 cm (Musée Kunsthistorisches, Vienne)

Il y a un dicton souvent cité attribué à tort à Marie-Antoinette, Reine de France, pendant une famine subie par ses sujets :S'ils n'ont pas de pain, « Alors laissez-les manger du gâteau ».

En réalité, cette déclaration (qui montrait un mépris flagrant pour la souffrance du peuple) n'a jamais été prononcée par la reine que nous connaissons par tant de portraits somptueux. Ces portraits sont en grande partie l'œuvre d'Élisabeth Louise Vigée-LeBrun, une célèbre artiste française connue surtout pour ses somptueux portraits de Marie-Antoinette et d'autres monarques et nobles européens ainsi que pour ses nombreux autoportraits.

Détail, Élisabeth Louise Vigée-LeBrun, l'archiduchesse Marie-Antoinette, Reine de France , 1778, huile sur toile, 273 x 193,5 cm (Musée Kunsthistorisches, Vienne)

Reine patronne

Vigée-LeBrun a rencontré pour la première fois la reine Marie-Antoinette au palais royal de Versailles en 1778. La reine avait entendu parler des succès du jeune peintre et avait fait peindre son propre portrait en robe a paniers (en jupe cerceau). La peinture est une majestueuse démonstration de puissance sur toute la longueur. Marie-Antoinette se tient face au spectateur, à l'exception de sa tête, qui est légèrement tournée vers la gauche du spectateur afin qu'elle regarde au-delà de nous. La reine est vêtue d'une robe blanche dorée élaborée. Ses cheveux sont ébouriffés et elle porte une coiffe à plumes. Tout autour d'elle sont les accoutrements de sa station :énormes colonnes, un buste en marbre de son mari, Louis XVI, affiché haut au sommet d'un piédestal et derrière une table sur laquelle se trouve une couronne. Le tableau était à l'origine destiné au frère de la reine, l'empereur Joseph II d'Autriche, mais Marie-Antoinette en fut si contente qu'elle en commanda des copies faites pour Catherine la Grande de Russie et ses propres appartements à Versailles.

Élisabeth Louise Vigée-LeBrun, peintre

Élisabeth Louise Vigée-LeBrun, Autoportrait , 1790, huile sur toile, 100 x 81 cm (Galleria degli Uffizi, Florence)

L'artiste qui a créé cette pièce maîtresse opulente est devenu célèbre et riche en tant que peintre officiel de la cour de la reine Marie-Antoinette. Elle est née de Louis Vigée et Jeanne Maissin dans un quartier animé de Paris. Dans son autobiographie Des souvenirs écrit vers la fin de sa vie, Vigée-LeBrun a écrit que son père, un petit portraitiste, adoré d'elle, souhaiter à sa fille gloire et bonne fortune; et qu'il chérissait ses premiers efforts de dessin. Vigée-LeBrun a écrit que sa mère la trouvait maladroite et laide. Néanmoins, elle a grandi pour être intelligente, beau, riche, et talentueux, caractéristiques exposées en elle Autoportrait de 1790.

Créé peu après son rapide départ de France au début de la Révolution française, Vigée-LeBrun Autoportrait dans la Galleria degli Uffizi à Florence, est l'une de ses images les plus connues. C'est un exemple tardif du style rococo. Rococo incarnait un idéal à la mode, où la jeunesse perpétuelle était libertine et voluptueuse, sa gratification sexuelle prise sans culpabilité ni conséquence. Malgré cela, l'artiste, comme son royal patron, était extrêmement conservatrice dans sa politique.

Détail, Elizabeth Louise Vigée Le Brun, Autoportrait , 1790, huile sur toile, 100 x 81 cm (Galleria degli Uffizi).

Cet autoportrait a été peint à Rome; l'une des premières villes dans lesquelles Vigée-LeBrun a séjourné pendant ses dix ans d'exil de France. L'artiste est assise dans une pose détendue sur son chevalet et est légèrement décentrée. Elle porte un turban blanc et une robe sombre - dans le style fluide que Marie-Antoinette avait rendu populaire à la cour de France - avec un doux, blanche, col à volants du même tissu que sa coiffe. Sa ceinture est un large ruban rouge. Vigée-LeBrun tient un pinceau sur une œuvre partiellement achevée; le sujet est probablement Marie-Antoinette—peut-être conçu comme un hommage à sa gardienne préférée. Des pinceaux légèrement usés sont à portée de main ainsi qu'une palette, elle a tout bercé dans son bras près du spectateur.

Le tableau exprime une intelligence alerte, dynamisme, et l'absence de soins. Cette, malgré le fait que Vigée-LeBrun ait été forcée de fuir la France déguisée et sous le couvert des ténèbres au début de la Révolution. En peignant ce portrait, sa reine était chassée du pouvoir par des révolutionnaires qui détestaient le mode de vie débridé de la noblesse et qui exécuteraient plus tard à la fois Marie-Antoinette et son mari, le roi Louis XVI. Compte tenu de ces circonstances, Vigée-LeBrun—peintre en activité, épouse, et la mère - affiche un personnage extraordinairement sanguin.

Détail avec palette et pinceaux, Élisabeth Louise Vigée-LeBrun, Autoportrait , 1790, huile sur toile, 100 x 81 cm (Galleria degli Uffizi, Florence)





Baroque
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