Site archéologique de Philippes
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Le site archéologique de Philippes se trouve au pied d'une acropole dans le nord-est de la Grèce sur l'ancienne route reliant l'Europe à l'Asie, la Via Egnatia. La ville de Philippes, refondée par Philippe II sur une ancienne colonie de Thasiens en 356 avant notre ère, a été remodelé par les Romains en une "petite Rome" avec son élévation à une Colonia Augusta de l'Empire romain dans les décennies qui ont suivi la bataille de Philippes. La vibrante cité hellénistique de Philippe II, dont les murs et leurs portes, le théâtre et le héroon funéraire (temple) sont à voir, a été orné et transformé avec des bâtiments publics romains dont le Forum et une terrasse monumentale avec des temples à son nord. Plus tard, la ville est devenue un centre de foi chrétienne et de pèlerinage grâce à la visite de l'apôtre Paul en 49/50 CE et les vestiges des basiliques chrétiennes et de l'église octogonale témoignent de son importance en tant que siège métropolitain.
Critère (iii) :Philippes est un témoignage exceptionnel de l'incorporation des régions à l'Empire romain comme en témoigne la disposition et l'architecture de la ville en tant que colonie ressemblant à une « petite Rome ». Les vestiges de ses églises sont un témoignage exceptionnel de l'établissement et de la croissance précoces du christianisme.
Critère (iv) :Les monuments de Philippes illustrent divers types architecturaux et reflètent le développement de l'architecture au cours de la période romaine et paléochrétienne. Le Forum est un exemple d'un tel espace public dans les provinces romaines orientales. L'église octogonale, la basilique du transept, et la basilique en forme de dôme se distinguent comme des types d'architecture paléochrétienne.
Intégrité
La ville fortifiée comprend tous les éléments nécessaires pour véhiculer ses valeurs, et n'est pas sujet au développement ou à la négligence. La route asphaltée moderne, fermé en 2014, qui suit pour l'essentiel le tracé de l'antique Via Egnatia, sera démantelé à l'est de l'entrée ouest du site près du Musée.
Authenticité
La ville fortifiée a été soumise à une destruction majeure lors du tremblement de terre de 620 EC. De nombreuses pierres et éléments des bâtiments, y compris des inscriptions et des sols en mosaïque et en opus sectile, restent en place de cette époque, bien que certaines pierres aient été réutilisées par la suite dans des bâtiments ultérieurs. Les constructions et interventions modernes sur le site se sont généralement limitées à des investigations archéologiques et aux mesures nécessaires à la protection et à la mise en valeur du site. En grande partie le principe de réversibilité a été respecté et la ville fortifiée peut être considérée comme authentique en termes de forme et de conception, emplacement et cadre.
Exigences de protection et de gestion
Le bien et la zone tampon sont protégés au plus haut niveau en vertu de la loi sur les antiquités 3028/2002 « Sur la protection des antiquités et du patrimoine culturel en général », telle que redéfinie en 2012, et en tant que zone protégée A en 2013. Cela couvre à la fois les terres publiques et privées et, à l'exception de l'extension de la zone tampon dans l'angle sud-est qui couvre une partie de la ville adjacente, est une zone de « non-construction ». La zone de la ville adjacente est couverte par des exigences d'urbanisme pour signaler les découvertes archéologiques pendant les travaux. Les limites du bien et de la zone tampon sont clairement définies sur les cartes et le bien sera entièrement clôturé dans un proche avenir.
Le bien est géré au niveau local par l'Ephorie des Antiquités, le Service Régional de la Direction Générale des Antiquités et du Patrimoine Culturel, au sein du ministère de la Culture et des Sports. Le plan de gestion a été rédigé en 2014 et sera mis en œuvre par un comité de sept membres comprenant des représentants des agences gouvernementales et municipales et coordonné par le chef de l'éphorie locale des antiquités. Une stratégie de conservation visant à unifier et à mettre en valeur le bien et à identifier les projets prioritaires et les sources de financement sera incluse dans le plan de gestion, ainsi qu'un plan de recherche archéologique coordonné visant à une meilleure compréhension et interprétation du site et une base de données globale comme base pour le suivi et la conservation.
