Monuments bouddhistes dans la région d'Horyu-ji
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Les monuments bouddhistes de la région d'Horyu-ji sont situés dans la préfecture de Nara. Le bien se compose de quarante-huit anciennes structures en bois situées sur les sites des deux temples, vingt et un au temple Horyu-ji et au temple Hokki-ji. Le temple Horyu-ji couvre une superficie de 14,6 hectares et le plus petit temple Hokki-ji 0,7 hectares. Les deux sites sont entourés d'une seule zone tampon de 570,7 hectares.
Les monuments bouddhistes de la région d'Horyu-ji sont les premiers monuments bouddhistes du Japon, datant de peu après l'introduction du bouddhisme dans le pays, et a eu une profonde influence sur l'architecture religieuse ultérieure.
Onze structures sur les sites du temple datent de la fin du VIIe ou du VIIIe siècle, ce qui en fait l'un des plus anciens bâtiments en bois au monde. Bien qu'un incendie ait détruit les bâtiments originaux du Horyu-ji en 670, des vestiges structurels survivent sous terre dans l'enceinte connue sous le nom de Wakakusa Garan au sud-est du temple de l'Ouest (Sai-in) plus récent. La reconstruction a commencé presque immédiatement et s'est poursuivie dans les premières années du 8ème siècle.
Les structures sont basées sur le système de baie chinois, une version modifiée de la construction de poteaux et de linteaux avec un support complexe conçu pour transférer le poids du lourd toit de tuiles vers les colonnes de support en bois massives. Ils sont particulièrement remarquables pour l'utilisation habile de l'entasie sur les colonnes et leurs supports en forme de nuage.
Ces chefs-d'œuvre de l'architecture en bois sont importants non seulement pour l'histoire de l'art, puisqu'ils illustrent l'adaptation de l'architecture et de l'aménagement bouddhistes chinois à la culture japonaise, mais aussi pour l'histoire des religions, puisque leur construction a coïncidé avec l'introduction du bouddhisme au Japon depuis la Chine en passant par la péninsule coréenne. Depuis sa fondation, Horyu-ji a toujours joui de la protection de la famille impériale. En outre, le culte du prince Shotoku, qui a prospéré après le XIIe siècle, attiré de nombreux pèlerins, et en conséquence, Horyu-ji a toujours été impeccablement entretenu et conservé.
Critère (i) :Les monuments bouddhistes de la région d'Horyu-ji sont des chefs-d'œuvre de l'architecture en bois, tant dans la conception d'ensemble que dans la décoration.
Critère (ii) :Ce sont les premiers monuments bouddhistes au Japon, datant de peu après l'introduction du bouddhisme dans le pays, et a eu une profonde influence sur l'architecture religieuse ultérieure.
Critère (iv) :Les monuments Horyu-ji représentent l'adaptation de l'architecture bouddhiste chinoise et de la disposition des temples à la culture japonaise et le développement ultérieur d'un style indigène distinct.
Critère (vi) :L'introduction du bouddhisme au Japon et sa promotion par le prince Shotoku marque une étape importante dans la diffusion du bouddhisme dans cette zone culturelle.
Intégrité
Les délimitations du bien respectent le contour historique du terrain du temple et comprennent tous les monuments nécessaires pour démontrer l'adaptation de l'architecture bouddhiste chinoise et de la disposition du temple ainsi que son influence sur l'architecture religieuse ultérieure au Japon.
Le domaine de la propriété, avec ses quarante-huit pièces constitutives, conserve un bon état de conservation et bénéficie d'une protection adéquate, Donc, l'intégrité du bien est assurée dans des contextes d'intégralité et d'intégrité.
Authenticité
Les travaux de conservation qui ont été effectués depuis 1895 ont satisfait aux normes les plus élevées des pratiques de conservation contemporaines. A partir de 1934, de nouvelles techniques ont été développées pour la conservation des structures en bois, et notamment dans le cas d'interventions de démantèlement et de reconstruction, qui a établi un précédent solide pour la conservation des bâtiments en bois.
La pratique de conservation japonaise est conforme aux principes établis d'authenticité dans la conception, matériaux, technique, et environnement. Des modifications mineures apportées aux bâtiments leur ont permis de conserver leur forme et leurs caractéristiques historiques, et préserver le caractère original. Les éléments en bois endommagés sont soigneusement remplacés uniquement lorsque cela est absolument nécessaire et le processus suit les techniques traditionnelles. L'utilisation de nouveaux matériaux est rigoureusement contrôlée. Une attention particulière est accordée à l'utilisation d'outils et de techniques traditionnels dans les travaux de conservation. La plupart des quarante-huit bâtiments se trouvent à leur emplacement d'origine et ont conservé leur cadre historique.
En général, le bien conserve un haut niveau d'authenticité en termes de forme/conception, matériaux/substance, traditions/techniques et lieu/cadre.
Exigences de protection et de gestion
Les quarante-huit bâtiments qui composent le bien sont tous protégés en tant que trésors nationaux et biens culturels importants conformément à la loi de 1950 pour la protection des biens culturels. Les zones du bien (15,3 ha) sont également protégées en tant que site historique spécial en vertu de la loi de 1950. Sous la loi, les modifications proposées à l'état actuel du bien sont limitées et toute modification doit être approuvée par le gouvernement national.
Trois instruments juridiques déterminent la désignation et le contrôle de l'aménagement de la zone tampon (570,7 ha) :(i) la loi sur les parcs naturels, (ii) la loi sur la préservation des anciennes capitales et (iii) l'ordonnance sur la zone panoramique de la préfecture de Nara.
La propriété appartient à l'organisation religieuse Horyu-ji et à l'organisation religieuse Hokki-ji, qui sont responsables de sa gestion. Plusieurs architectes de conservation qualifiés du Conseil préfectoral de l'éducation de Nara sont stationnés sur le site du temple Horyu-ji pour planifier et superviser les travaux de réparation. Comme tous les monuments et leurs bâtiments environnants sont en bois, chacun des monuments est équipé d'alarmes incendie automatiques, bouches d'incendie et parafoudres. En outre, des sapeurs-pompiers privés sont organisés par Horyu-ji et Hokki-ji, qui travaillent en collaboration avec les services publics d'incendie.
L'Agence des Affaires Culturelles, La préfecture de Nara et la ville d'Ikaruga fournissent aux propriétaires une assistance financière et des conseils techniques pour une préservation et une gestion adéquates.
