Parc national de la Salonga






Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse

Au cœur du bassin central du fleuve Congo, Le parc national de la Salonga est la plus grande zone protégée de forêt tropicale dense du continent africain (si l'on considère les deux secteurs disjoints du parc). Très isolé et accessible uniquement par transport fluvial, ce vaste parc (3, 600, 000 ha) contient l'évolution importante des espèces et des communautés dans une zone forestière encore relativement intacte. Jouant également le rôle fondamental pour la régulation du climat et la séquestration du carbone, il constitue l'habitat de nombreuses espèces menacées comme le chimpanzé pygmée (ou bonobo), l'éléphant de brousse et le paon du Congo.

Critère (vii) :Le Parc national de la Salonga représente l'un des très rares biotopes existants absolument intacts en Afrique centrale. De plus, il comprend de vastes zones marécageuses et des forêts galeries pratiquement inaccessibles, qui n'ont jamais été explorées et peuvent encore être considérées comme pratiquement vierges.

Critère (ix) :La vie végétale et animale du Parc national de la Salonga constitue un exemple d'évolution biologique et d'adaptation des formes de vie dans un environnement complexe de forêt tropicale équatoriale. La grande taille du parc assure la possibilité continue d'évolution des espèces et des communautés biotiques au sein de la forêt relativement intacte.
Intégrité

Parc national de la Salonga, créé en 1970, d'une superficie de 3, 334, 600 ha, est divisé en deux secteurs (Nord et Sud) par un corridor extérieur au Parc d'une quarantaine de km de large. Le Parc est l'un des plus étendus au monde et sa superficie est suffisamment importante pour offrir des habitats viables à sa faune et sa flore. Le fait que le Parc soit divisé en deux secteurs distincts suggère que des corridors biologiques doivent être prévus dans la partie non classée entre les deux secteurs, créer une liaison écologique entre ces deux zones.

Environ un tiers du secteur sud du parc est occupé par des groupes de pygmées et une partie de ces terres occupées est revendiquée par la population locale. Les limites du bien sont intactes en raison de l'existence de grands fleuves qui forment des limites précises et naturelles et ce malgré la présence de quelques villages à l'intérieur du Parc.
Exigences de protection et de gestion

Le parc national de la Salonga est géré conformément à la loi 70-318 du 30 novembre 1970 et à la loi 69-041 du 28 août 1969, relatives à la conservation de la nature. Elle compte six secteurs administratifs :Monkoto, Mondjoku, Washikengo, Yoketelu, Anga et Mundja qui n'ont pas encore d'infrastructures conséquentes.

L'autorité de gestion est l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN). Le Parc nécessite un plan de gestion, même si un Comité de Coordination du site (COCOSI) existe et réunit au moins une fois par an les partenaires porteurs du site, le chef de chantier et ses collaborateurs.

Au moment de l'inscription, il a été noté que le Parc National de la Salonga souffrait de pressions telles que le braconnage et l'enlèvement de la végétation par les populations locales. Une structure de gestion, un personnel qualifié suffisant et un plan de gestion font défaut. L'avenir du Parc ne peut être assuré sans un renforcement à la fois de la structure de gestion et des moyens financiers disponibles.

Parmi les problèmes de gestion nécessitant une attention à long terme figurent le braconnage à l'aide de méthodes traditionnelles, et plus récemment par les militaires avec des armes de guerre modernes; pression et occupation humaine par les Yaelima dans la partie sud et par les Kitawalistes dans la zone nord (avec les impacts associés, comme le feu, la déforestation pour les semis de cultures vivrières, l'exploitation forestière à des fins de chauffage, la cueillette du miel et la construction de pirogues); contestation des limites du Parc par les populations de certaines zones; trafic commercial de viande de brousse; exploitation forestière par les particuliers dans la partie sud; et la pollution des eaux du Parc par des produits toxiques utilisés pour la pêche illicite.

L'intégration des communautés locales implantées dans le corridor non classé entre les deux secteurs du Parc est une condition importante et doit être mise en œuvre par le biais d'une gestion participative des ressources naturelles.

La surveillance est assurée par les gardes au moyen de patrouilles régulières et il est nécessaire de garantir que les effectifs soient augmentés sur le long terme pour surveiller et gérer efficacement les très vastes zones d'accès difficile.

Le partenariat avec les organismes internationaux et la recherche de fonds suffisants pour une conservation efficace du bien doivent également être renforcés, idéalement comprenant la création d'un fonds fiduciaire.



Architecture classique
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