Réserve naturelle intégrale des Tsingy de Bemaraha






Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
La Réserve Naturelle Intégrale des Tsingy de Bemaraha est située dans le District d'Antsalova et dans la région du centre-ouest de Madagascar. Il fait partie de la région Melaky, dans la province autonome de Mahajanga, et localisé entre 44°34' à 44°57' de longitude est et 18°12' à 19°09' de latitude sud. Sa superficie totale est de 152, 000 ha.
La Réserve offre une grande variété de structures géomorphologiques. C'est une véritable cathédrale de calcaire et offre l'un des paysages naturels les plus spectaculaires de la Grande Ile et même du monde. La partie ouest du plateau présente un relief très découpé ou "lapiezée", dont la plus grande partie est recouverte d'un dense, forêt sèche et feuillue. Dans sa partie orientale, la forêt est entrecoupée de savanes.
Le Tsingy de Bemaraha est considéré comme un foyer d'endémisme par sa richesse en espèces fauniques et florales.
Critère (vii) :La Réserve naturelle intégrale des Tsingy de Bemaraha représente des phénomènes géologiques rares ou éminemment remarquables et d'une beauté exceptionnelle. Il présente des éléments géologiques impressionnants dont des paysages karstiques avec un massif calcaire très découpé, traversé par une gorge profonde de la rivière qui est l'expression spectaculaire d'un stade d'évolution de la terre sous la forme d'une « forêt de pierres pointues » avec de hauts pinacles calcaires s'élevant jusqu'à 100 mètres, formant de véritables cathédrales, offrant un grandiose, paysage naturel spectaculaire. Plus loin, « les Tsingy » du plateau calcaire forment un élément insolite d'une beauté exceptionnelle, unique au monde, universellement reconnu par l'effet créé par les nuances de vert forêt sur les reflets métalliques des « poils » gris karstiques.
Critère (x) :La Réserve Naturelle Intégrale des Tsingy de Bemaraha contient des communautés d'espèces animales rares et/ou menacées. En plus d'un couvert forestier de plus de 85, 000 ha et d'excellents exemples de principaux types d'écosystèmes allant des habitats de forêt tropicale à ceux très secs, le bien contient une très riche diversité biologique au niveau mondial, en raison de ses espèces fauniques et florales, leur rareté et leur confinement présentant des caractéristiques d'adaptation et insulaires spectaculaires, permettant la conservation in situ de l'endémisme et de la diversité biologique. Il en va de même pour les habitats d'espèces très rares toutes menacées d'extinction, qui sont soit endémiques soit subordonnées :11 espèces de Lémuriens; 6 espèces d'oiseaux; 2 espèces d'amphibiens endémiques locaux ; 17 espèces de reptiles endémiques dont le fameux caméléon minuscule, Brookesia perarmata; ainsi qu'une espèce de rongeur, Nesomys lambertoni, qui n'existe que dans la Réserve. Lié à la diversité des habitats, des recherches systématiques permettront sans doute prochainement d'ajouter de nouvelles espèces à cette liste. Par ailleurs, certains lacs environnants, dépendent également du système hydrologique du bien, ont été répertoriés comme sites Ramsar. Intégrité
Depuis son inscription nationale en 1927, la protection de la Réserve est en partie assurée en raison de l'accès très difficile formé par les barrières karstiques et les formations végétales encore intactes. Actuellement, le dense, la forêt sèche couvre une superficie de 80, 000 ha, c'est un peu plus de la moitié de la Réserve. Il constitue toujours un habitat propice à la conservation des espèces animales et végétales. Une autre partie du bien est composée de système karstique (calcaire), formant un paysage exceptionnel. La formation savanicole occupe la quasi-totalité de l'autre moitié de la Réserve (47,6%). Toute cette zone, qui contient des éléments botaniques caractéristiques du paysage, offre des conditions naturelles favorables à l'élevage. Par conséquent, chaque année, les feux anthropiques couvrent certaines zones de la savane et affectent une partie des lisières et des forêts. Les perturbations humaines et bovines à l'intégrité doivent faire partie des éléments à surveiller dans la Réserve. Exigences de protection et de gestion
La Réserve a le statut de « Réserve Naturelle Intégrale » représentant la plus forte protection au niveau national, depuis 1927. Jusqu'en 1990, outre la présence d'un chef de réserve, le personnel du Ministère des Eaux et Forêts assure la protection in situ, le bien n'a pas eu de structure de gestion organisée. Cependant, le gouvernement, L'UNESCO et le WWF étaient disposés à allouer des fonds pour améliorer la gestion et la conservation. À cette fin, un document qui est en même temps un plan stratégique de gestion de la Réserve, a été préparé pour constituer une référence globale de planification. Présentement, la Réserve dispose d'un plan de gestion et de conservation, y compris la lutte contre les feux de brousse, et la mise en œuvre de ce plan a déjà été entreprise au cours de cette décennie.
Depuis 1991, une institution mandatée par l'Etat malgache assure la gestion et la conservation de ce site, l'« Association nationale pour la gestion des aires protégées », qui sont devenus les « parcs nationaux de Madagascar ». De plus, un changement de statut de Réserve Naturelle Intégrale à Parc National est envisagé pour redéfinir physiquement et juridiquement les limites ainsi que la promotion éventuelle de l'écotourisme, en concertation permanente avec les collectivités riveraines et l'Etat.
Dans les zones frontalières de la propriété, la gestion des feux de brousse dans les pâturages avec les communautés reste l'une des préoccupations majeures de gestion surtout dans la partie nord. À la fois, les impacts du développement du tourisme doivent être surveillés pour être utilisés comme un outil d'intégration socio-économique qui n'affecte pas négativement l'intégrité du bien à moyen ou long terme, tout en étant un stimulant pour le développement local. Les revenus financiers résultant du développement de l'écotourisme commencent à avoir leurs effets positifs sur les activités de conservation.



Architecture classique
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