Ville sacrée de Caral-Supe






Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

La ville sacrée de Caral-Supe reflète l'essor de la civilisation dans les Amériques. En tant qu'État sociopolitique pleinement développé, il est remarquable par sa complexité et son impact sur le développement des établissements dans toute la vallée de la Supe et au-delà. Son utilisation précoce du quipu comme appareil d'enregistrement est considérée comme d'une grande importance. La conception des composantes architecturales et spatiales de la ville est magistrale, et les monticules de plate-forme monumentaux et les cours circulaires en retrait sont des expressions puissantes et influentes d'un État consolidé.

Critère (ii) :Caral est la meilleure représentation de l'architecture et de l'urbanisme de l'archaïque tardif dans l'ancienne civilisation péruvienne. Les monticules de la plate-forme, cours circulaires en contrebas, et plan d'urbanisme, qui s'est développé au fil des siècles, influencé les colonies voisines et par la suite une grande partie de la côte péruvienne.

Critère (iii) :Dans la vallée de la Supe, la plus ancienne manifestation connue de la civilisation dans les Amériques, Caral est l'exemple de peuplement le plus développé et le plus complexe au cours de la période de formation de la civilisation (la période archaïque tardive).

Critère (iv) :Caral impressionne par la conception et la complexité de ses éléments architecturaux et spatiaux, en particulier ses monticules monumentaux de plate-forme en terre et ses cours circulaires en contrebas, caractéristiques qui devaient dominer une grande partie de la côte péruvienne pendant de nombreux siècles.

Intégrité et authenticité

Caral est remarquablement intact, en grande partie à cause de son abandon précoce et de sa découverte tardive. Une fois abandonné, il semble n'avoir été occupé que deux fois et pas systématiquement :une fois dans ce qu'on appelle l'Horizon Formatif Moyen ou Early, environ 1000 avant JC ; et une fois dans la période des États et des seigneuries, entre 900 et 1440 après J.-C. Étant donné que ces deux établissements étaient à la périphérie de la ville, ils n'ont pas perturbé les structures architecturales anciennes. En outre, puisque le site manquait de trouvailles d'or et d'argent, il y a eu peu de pillages. Le site n'a pas de constructions permanentes modernes dans ses environs immédiats (à l'exception des équipements touristiques construits à partir de matériaux locaux). Il fait partie d'un paysage culturel et naturel d'une grande beauté, relativement épargné par le développement. La plupart des aménagements ont eu lieu dans les zones de basse vallée près de Lima (au sud du site). La moyenne vallée de la Supe, où se trouve le site, est un espace dédié à l'agriculture non industrialisée. Il y a peu d'arguments sur l'authenticité du site. L'analyse au radiocarbone réalisée par le Projet Archéologique Spécial Caral-Supe (PEACS) sur le site de Caral confirme que le développement du site peut être localisé dans le temps entre les années 3000 à 1800 av. et, plus précisement, à la fin de la période archaïque.

Exigences de gestion et de protection

Le système de gestion en place est adéquat, et un plan de gestion récemment modifié (fin 2008) a été mis en œuvre. Le plan modifié comprend des règlements pour garantir la préservation et la conservation du bien.



Architecture classique
Architecture classique