Sites sacrés et chemins de pèlerinage dans la chaîne de montagnes Kii
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Situé dans les forêts denses des montagnes Kii sur une péninsule à l'extrême sud du Japon continental, surplombant l'océan Pacifique, trois sites sacrés – Yoshino et Omine, Kumano Sanzan, et Koyasan – sont reliés par des routes de pèlerinage aux anciennes capitales de Nara et Kyoto. Ensemble ces sites, les chemins de pèlerinage de liaison, et les forêts environnantes forment un paysage culturel qui reflète la fusion du shintoïsme, enracinée dans l'ancienne tradition du culte de la nature au Japon, et le bouddhisme, qui a été introduit de Chine et de la péninsule coréenne. Les sites sacrés sont reliés par 307 km de routes de pèlerinage qui couvrent une superficie totale de 506,4 ha. Avec le paysage forestier environnant, ils reflètent une tradition persistante et extraordinairement bien documentée de montagnes sacrées maintenues sur 1, 200 ans.
Critère (ii) :Les monuments et sites qui forment le paysage culturel des monts Kii sont une fusion unique entre le shintoïsme et le bouddhisme qui illustre l'échange et le développement des cultures religieuses en Asie de l'Est.
Critère (iii) :Les sanctuaires shintoïstes et temples bouddhistes des monts Kii, et leurs rituels associés, témoignent de façon exceptionnelle du développement de la culture religieuse japonaise sur plus de mille ans.
Critère (iv) : Les montagnes Kii sont devenues le cadre de la création de formes uniques de bâtiments de sanctuaires et de temples qui ont eu une profonde influence sur la construction de temples et de sanctuaires ailleurs au Japon.
Critère (vi) : Ensemble, les sites et le paysage forestier des monts Kii reflètent une tradition persistante et extraordinairement bien documentée de montagnes sacrées au cours du passé 1, 200 ans.
Intégrité
Le bien se compose de trois sites sacrés, notamment des enceintes et des bâtiments de temples et de sanctuaires dans les montagnes Kii densément boisées, et un schéma complexe de pistes et de chemins qui relient les sites entre eux. Ces éléments constitutifs sont essentiels pour démontrer le cadre religieux du shintoïsme (enraciné dans l'ancienne tradition du culte de la nature au Japon), le bouddhisme (introduit au Japon depuis la Chine et la péninsule coréenne), et Shugen-dô (la secte Shugen) qui a été influencée par les deux anciennes religions. Les trois sites sacrés et leur environnement font preuve d'un haut degré d'intégrité. Aussi les chemins de pèlerinage, dans le cadre du vaste paysage culturel, à l'heure actuelle conservent un degré important d'intégrité.
Chaque élément constitutif dispose d'une zone tampon adéquate pour garantir l'intégralité et l'intégrité de l'ensemble du bien.
Authenticité
En raison d'une longue tradition de reconstruction et de renouvellement des structures en bois, l'authenticité de chaque construction en bois est bien préservée du point de vue forme/design, matériaux/substance, traditions/techniques, et l'emplacement/le cadre.
Aux trois sites sacrés, divers rituels et pratiques religieux principalement liés au shintoïsme, Bouddhisme, et Shugen-dô ont été continuellement exécutés. De telles activités sont toujours en cours même maintenant, et ainsi un haut niveau d'authenticité spirituelle est maintenu. Ces sites sacrés et le paysage forestier qui les entoure conservent un degré d'authenticité extrêmement élevé, en termes non seulement d'éléments tangibles mais aussi d'éléments intangibles représentés par les activités religieuses.
Les sites sacrés et les chemins de pèlerinage attirent les fidèles depuis le XIe ou XIIe siècle et ont ainsi conservé une grande authenticité de fonction.
Exigences de protection et de gestion
Cette vaste propriété relève de la responsabilité d'un certain nombre de juridictions différentes et est protégée par plusieurs niveaux de législation qui permettent l'application intégrée de mesures connexes. Les principes de base et la méthodologie pour la préservation et la gestion globales des biens culturels matériels de chaque élément sont décrits dans le Plan global de préservation et de gestion de 2003.
Les bâtiments qui constituent des éléments constitutifs du bien en tant que monuments ont été désignés trésors nationaux et biens culturels importants en vertu de la loi japonaise pour la protection des biens culturels. Les zones du temple et du sanctuaire, les chemins de pèlerinage, et le paysage forestier qui les entoure ont été désignés sites historiques, Lieux de beauté scénique, et Monuments Naturels relevant de la même loi. Ainsi, ces éléments constitutifs sont rigoureusement préservés et les activités telles que les modifications sont strictement limitées car elles nécessitent l'autorisation du gouvernement national.
Le bien comprend des zones désignées comme parc national et parc naturel préfectoral en vertu de la loi sur les parcs nationaux, et ainsi l'environnement naturel est bien préservé car les aménagements tels que la construction de nouveaux bâtiments ou l'abattage d'arbres ne peuvent être réalisés sans l'autorisation préalable du gouvernement national ou préfectoral.
Tous les bâtiments et les terrains des temples et sanctuaires sont bien préservés grâce aux activités de préservation et d'entretien menées par les organisations religieuses concernées. Yoshinoyama est préservé et entretenu en collaboration avec les propriétaires individuels et les gouvernements locaux, conformément au plan de gestion élaboré par le Conseil scolaire local. Il en va de même pour les chemins de pèlerinage qui sont conservés et entretenus par des propriétaires privés, gouvernements locaux, et le gouvernement national. Le gouvernement national peut apporter un soutien financier et technique aux projets de restauration et de réparation sur la base de plans de gestion individuels.
Chaque composante a une zone tampon claire et adéquate désignée en vertu de la loi sur les parcs nationaux, la loi sur les forêts, réglementations des collectivités locales, ou similaire.
Le Comité Académique de Coordination, avec des représentants des commissions académiques des trois préfectures, s'efforce de faciliter la communication et le partage d'informations entre les gouvernements locaux concernés. Le Comité a approuvé un Plan global de conservation et de gestion qui s'appuie sur la coordination de trois Plans préfectoraux complémentaires. L'état de préservation et de gestion du bien est communiqué périodiquement afin de s'assurer qu'il est pleinement mis en œuvre.