District d'At-Turaif à ad-Diriyah






Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le district d'At-Turaif à ad-Dir'iyah fut la première capitale de la dynastie saoudienne, au coeur de la péninsule arabique, au nord-ouest de Riyad. Fondée au XVe siècle, il témoigne du style architectural Najdi, qui est spécifique au centre de la péninsule arabique. Au XVIIIe et au début du XIXe siècle, son rôle politique et religieux régional s'est accru, et la citadelle d'at-Turaif devint le centre du pouvoir temporel de la Maison des Saoud et la propagation du mouvement de réforme islamique en Arabie, Salafiyya. Le bien comprend les vestiges de nombreux palais et un ensemble urbain construit en bordure de l'oasis ad-Dir'iyah.

Critère (iv) :La citadelle d'at-Turaif est représentative d'un ensemble urbain diversifié et fortifié au sein d'une oasis. Il comprend de nombreux palais et est un exemple exceptionnel du style architectural et décoratif Najdi caractéristique du centre de la péninsule arabique. Il témoigne d'un mode de construction bien adapté à son environnement, à l'utilisation de l'adobe dans les grands complexes palatiaux, avec un sens remarquable de la décoration géométrique.

Critère (v) :Le site du district d'at-Turaif à ad-Dir'iyah illustre une phase importante de l'occupation humaine du plateau central arabique, quand, au milieu du XVIIIe siècle, Ad-Dir'iyah devint la capitale d'un État arabe indépendant et un important centre religieux. Le district d'At-Turaif à Ad-Dir'iyah est un exemple exceptionnel d'établissement humain traditionnel dans un environnement désertique.

Critère (vi) :Le district d'At-Turaif a été le premier centre historique doté d'un pouvoir unificateur dans la péninsule arabique. Son influence a été grandement renforcée par les enseignements de Cheikh Mohammad Bin Abdul Wahhab, un grand réformateur de l'islam sunnite qui a vécu, prêché et mourut dans la ville. Après son alliance durable avec la dynastie saoudienne, au milieu du XVIIIe siècle, c'est à partir d'ad-Dir'iyah que le message de la Salafiyya s'est répandu dans toute la péninsule arabique et le monde musulman.

Intégrité

Le bien comprend les vestiges d'un ensemble urbain relativement complet dont la grande majorité des éléments sont encore en place, bien que de nombreux bâtiments soient en ruines. La planification initiale est bien conservée et peut être clairement observée dans son réseau routier. L'intégrité structurelle du bien est donc acceptable. La propriété n'a pas fait l'objet d'un développement moderne excessivement agressif, car il a été abandonné pendant longtemps, et l'intégrité du paysage semble satisfaisante, bien que fragile.

Authenticité

Les éléments urbains et architecturaux du bien qui n'ont pas été modifiés ou reconstruits au cours des réemplois ou des restaurations du 20e siècle sont authentiques. Les bâtiments sont généralement à l'état de ruines ou de vestiges. Un important programme de travaux de restauration est en place, qui respecte les emplacements d'origine, plans et techniques. Elle doit veiller tout particulièrement à préserver les attributs d'authenticité de ses bâtiments et du réseau routier. La vigilance doit être permanente et renforcée par un programme de conservation qui prime sur d'autres considérations.

Exigences de protection et de gestion

Depuis 1976, le bien a été sous la protection de la loi sur les antiquités 26M, 1392 (1972). Cette loi protège le patrimoine antique mobilier et immobilier inscrit comme « antiquité », terme qui peut s'appliquer à des vestiges âgés d'au moins deux cents ans. Le ministère de l'Éducation et le Conseil des antiquités sont chargés de l'application de la loi. Celle-ci est renforcée par un service de police placé sous la responsabilité du gouverneur. Un nouveau projet de loi qui prévoit systématiquement une zone de protection de 200 m autour des limites du bien est en attente d'approbation.

Un plan de gestion global détaillé du bien est en cours de préparation par la Commission saoudienne du tourisme et des antiquités (SCTA) et les concepteurs du Musée du patrimoine vivant, la future structure de gestion du bien. Cela devrait donner la priorité à l'organisation et au suivi de la conservation des différents éléments historiques composant le bien. Un comité scientifique de conservation doit être établi avec de larges pouvoirs pour définir, superviser et suivre les programmes de travaux et les projets du bien.



Architecture classique
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